dimanche 25 novembre 2018

Des cancers et des morts

Ils s'appelaient Max, Elisabeth, Jean-Louis, Hélène, Manuela, Michel, Maryse, Killian, Jacques, Marianne, Françoise...
Morts. Ils sont tous morts.
Ils étaient jeunes, vieux, très jeunes, pas très vieux…
Ils avaient des parents, des enfants, un époux, une épouse, des frères, des sœurs, des amis…
Morts. Ils sont tous morts.
Et, à chaque fois, les mêmes mots pour le dire.
Il s'est battu comme un lion. Elle a rendu les armes. Il nous a quittés. Elle est partie. C'est fini.
Morts. Ils sont tous morts.
Des mois, des années de lutte. Chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie, chirurgie, espoir, douleur, peur, récidive… Mort.
Morts. Ils sont tous morts.
Des mots. Tellement de mots. Des mots d'espoir, de fatigue, de combat, de sédition, de découragement, de désespoir. Et des mots de fin. Mais pas de happy end.
Morts. Ils sont tous morts.
Et il y a ceux qui restent. Les parents, les enfants, les époux, les épouses, les frères, les sœurs, les amis. Ceux qui ont espéré, prié, pleuré. Pour rien ?
Il y a l'après. Les cérémonies, les enterrements, les prières, les crémations, les cortèges, les larmes, les remerciements, les deuils. Et le manque.
Morts. Ils sont tous morts.
Il y a, comme de douloureuses piqûres de rappel, toutes ces dates et périodes fatidiques. Octobre rose, Toussaint, Movember, Noël, fêtes, anniversaires. Sans eux.
Et puis, la vie. La vie encore. La vie toujours. La vie et l'envie. Et la maladie, encore. C'est reparti pour un tour. La vie, la maladie, la mort. Encore et toujours.
Morts. Nous serons tous morts.